Une thérapie pour tous
Comment mieux comprendre le monde de la thérapie
et se réconcilier avec ses émotions.

La thérapie est un outil normal pour bien vivre ses émotions
ou pour éviter de répéter les mêmes shémas.
Tout comme on consulte un médecin pour des problèmes physiques,
on consulte un thérapeute pour des problèmes émotionnels, existentiels.
Alors, comment suivre une thérapie qui soit en accord
avec ma personnalité et mes besoins?
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1- Ce qui me freine à me lancer :
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles j'hésite à entamer une thérapie, même si je ressens que ça pourrait me faire du bien.
La peur du jugement :
Aujourd'hui encore, dans certans milieux culturels, il y a une stigmatisation autour de la thérapie
"Si je vais voir un thérapeute, un psy, c'est que je suis faible."
La peur de l'inconnu :
"Qu'est-ce qu'il va se passer ? Qu'est-ce que je vais devoir dire ?
Vais-je devoir raconter ma vie ? Quel type de thérapie pour moi, il y en a tellement ?!"
La peur de ce que je pourrais découvrir :
"Que va-t'il se passer si j'ouvre la boîte de Pandore ? Ne vais-je pas m'écrouler ?"
La peur de l'échec :
"Est-ce que je suis capable de guérir ?
Est-ce que je vais trouver le bon thérapeute pour moi ?"
Le doute sur l'efficacité :
"Une de mes amies a essayé et ça n'a rien donné.
La thérapie, ça ne marche pas sur moi !"
Le coût et l'accessibilté :
"C'est un engagement de longue durée et je n'en est pas les moyens.
Les meilleurs thérapeutes sont pris d'assaut et ne me resteront que les mauvais."
Le déni :
Même s'il est là pour nous protéger d'une confrontation qui nous paraît difficile, le déni retarde une prise en charge de notre problème qui peut être décisive.
La difficulté à prendre du temps pour soi :
On peut ressentir de la culpabilité à s'intéresser à soi car ça prend du temps et nous ne sommes pas une priorité. Le travail ou la famille passent avant.
La sensation de ne pas "aller si mal":
En tant que thérapeute, on croise des personnes qui ne vont pas consulter car pour elles, elles ne vont pas assez mal ou leur problème n'est pas "suffisament grave". Or pour ces personnes, suivre quelques séances de thérapie serait un levier énorme dans leur vie. Ca leur permettrait d'accéder à un nouveau bien-être, un nouvel apaisement.
2- Comment j'ai moi-même trouvé mon propre chemin
dans ce dédal de questionnement :
Comment je suis allée à mon premier rdv avec un psy ?
Et bien c'était sur les conseils de mon père.
Je venais de vivre un évènement traumatisant, j'étais très jeune et je ne savais plus quoi penser de la vie, de la mort... Ces quelques séances m'ont été très bénéfiques, elles m'ont permis de trouver de nouveaux repères. Le traumatisme est devenu un tremplin pour grandir.
Comment ai-je trouvé mon premier thérapeute ?
En croisant un flyer qui m'a accrochée et qui suggérait exactement ce que je ressentais à ce moment-là. Il me parlait de moi, je lui ai fait confiance.
Comment j'ai compris que la thérapie était un outil banal, qui devrait m'accompagner dans ma santé émotionnelle au même titre qu'un médecin dans ma santé physique ?
Après cette première expérience, la vie a bien entendu continué à me secouer et chaque fois que j'ai eu besoin d'éclaicir des zones d'ombre, d'apaiser des émotions, de mettre du sens sur ce que je vivais ou de résoudre une problème relationnel, la thérapie a été un soutien solide et constant.
Et c'est tout naturellement que cette relation avec la thérapie,
que j'ai vécue très jeune et qui ne m'a plus quittée,
m'a donné envie de proposer mon aide et mon soutien.
3- Alors... quelle thérapie pour qui ?
Trouver une thérapie qui me corresponde à un moment donné, c'est ressentir si l'approche résonne avec moi tant au niveau de ma personnalité que de mes besoins.
J'ai besoin de travailler sur mes émotions ou sur un trauma ?
Une approche cognitive sera la bienvenue.
J'ai besoin de revisiter mon passé afin de mieux le comprendre et l'accepter ?
Si je veux raconter mon histoire, la psychothérapie est conseillée mais avec un thérapeute qui aura des outils complémentaires (EFT- Hypnose - EMDR...) afin de soulager l'émotionnel profond.
Si je préfère en dire le moins possible, alors les constellations familiales sont l'outil qu'il me faut.
J'ai besoin de mieux me comprendre ou de trouver plus de sens à ma vie ?
Dans ce cas, les thérapies humanistes comme la Gestalt, sont toutes indiquées.
4- Une thérapie c'est avant tout une démarche d'amour :
Quelle que soit la technique ou le profil thérapeutique de l'aidant, la relation humaine reste au centre de la thérapie. Lire des livres, ça n'est pas suffisant. Ça me permet de comprendre (le mental est tranquillisé un moment) mais pas de changer.
Pour rencontrer mon thérapeute idéal, il y a une dimension essentielle à ne pas négliger, celle de l'âme. L'âme, c'est cette dimension de sagesse en nous qui a déjà tout prévu et à qui on doit laisser les manettes quand le mental n'a plus rien à voir avec le sujet. Et typiquement, pour se rapprocher de notre monde émotionnel, nous n'avons pas besoin de notre mental mais de notre amour.
C'est donc avec amour que je me lance dans une thérapie, amour pour moi et pour la Vie.
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