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L'enfant un petit animal à éduquer

  • Photo du rédacteur: Emma
    Emma
  • 14 juil.
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 16 juil.


Nous avons vu dans l'article précédent que dans l'inconscient de la famille, le comportement animal avec femelle et mâle dominants est bien présent.

Dans cette structure, l'enfant rêve de devenir le ou la dominante afin d'assurer sa pitance et sa place dans la famille.



A 5 ans, il y a une transition importante dans la pensée de l'enfant. Jusque là, il était à 100% dans son instinct, il percevait le monde à travers ses sens et réagissait en fonction. A 5 ans, il a une petite autonomie et commence à juger, voir jauger son entourage.

C'est aussi l'arrivée de l'école.

Ecoutons ce que petit humain a à en dire....


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"Aujourd'hui j'ai 5 ans et le matin maman ou papa m'amènent à l'école. J'aimerais bien y aller tout seul mais ils me disent que je suis trop petit. Pourtant, moi je me sens grand comme un adulte !

Rappelez-vous je suis "l'oeil de Moscou" et les grands je les connais bien. Je les comprends pas parfois mais j'aimerais quand même être eux.


C'est difficile des fois de quitter ma famille pour l'école, là-bas je ne suis pas le chef.



A 6 ans, l'école c'est plus pour rigoler.

La maîtresse elle est gentille mais c'est elle la cheffe. Moi je veux garder ma place alors je fais attention de faire tout bien. J'espère que les adultes vont être contents de moi, que je vais être accepté par les copains dans ma classe. Des fois j'ai très peur de me tromper, de ne pas être à la hauteur de ce que la maîtresse demande. Ou papa ou maman...


A l'école, je fais tout pour m'intégrer.

Je rêve d'être le chef à la place du chef, des fois je fais le fort et des fois je dis tant pis. Ei si je n'arrive pas à mes fins alors je vais dans un coin de ma tête et j'imagine un monde où je fais tout comme je veux.

La maîtresse dit que "j'ai tendance à être dans la lune". Moi je suis dans mon monde à moi où je suis tout puissant, je suis le chef des chefs !


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J'ai 7 ans et j'ai le droit de choisir ce que je veux pour moi, des fois. Le problème c'est que je peux me tromper... et moi j'ai peur de me tromper. Papa m'a dit l'autre jour, "il faut Assumer." Il m'a dit que ça voulait dire que c'était pas grave de se tromper.

Pour moi si c'est grave, qu'on se moque de moi, que personne ne m'aime et que je me retrouve tout seul !...


Mais des fois quand même j'aimerais redevenir petit, surtout quand mon petit frère ou ma petite soeur est collé à maman et ne veut pas que je m'approche d'elle. Oui c'est vrai je suis grand, mais je suis aussi petit quand même..."



Vers 5 ans, l'enfant ne veut plus être un enfant et cela génère en lui de nouvelles pensées, plus critiques. Il va analyser les situations, jusqu'alors il percevait avec tout son être mais le mental était peu forgé.

Il réfléchit, tire des conclusions, et sur tous les sujets. Parfois nous sommes surpris-ses des questions qu'il nous pose, de ses sujets d'intérêt, et l'on se reconnaît souvent à travers lui-elle.


L'enfant est un poète. Il perçoit la vie avec tous ses sens en éveil et maintenant il a les mots pour l'exprimer. Souvent il nous émerveille de sa justesse et nous épate par sa perspicacité.


Il est aussi un négociateur, c'est sa façon de lâcher du lest sur la prise de pouvoir. Il accepte l'autorité de l'autre alors qu'il veut se l'approprier cela le frustre et il peut faire des caprices. Ces crises sont le résultat d'un processus naturel de croissance quand il y a une forte résistance à la frustration et si c'est trop difficile, les fleurs du Docteur BACH peuvent aider toute la famille :-D


Ecoutons maintenant petit humain nous raconter ce qu'il vit vers l'âge de 8 ans...



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"Je rêve d'être comme maman et je regarde tout ce qu'elle fait parce qu'un jour je serai comme elle. Je regarde aussi ses copines et après je fais pareil qu'elles devant le miroir. Je me sens adulte, j'ai des talons comme maman et je fume comme tata, mais des cigarettes en choc bien sûr.

Avec papa c'est différent, je veux être le plus fort et le gagner.


Aujourd'hui j'ai le droit d'aller à l'école tout seul parce que je suis grand. Je peux me débrouiller. Je sais où est la clef et je rentre tout seul à la maison.


Quand papa et maman sont fâchés, j'en profite pour avoir ce que je veux plus facilement, faire comme je veux aussi, Youpiii ! "



A cet âge, l'enfant a besoin d'avoir des limites de ses parents pour mieux vivre sa nouvelle indépendance. Ses éducateurs, parents, grands-parents... doivent lui apprendre à reconnaître ce qu'il peut faire, ce qu'il ne doit pas faire et ce qui ne se fait pas. Cette structure a du sens pour lui car avant il était Dieu et aujourd'hui il ne l'est plus. Il réalise qu'il n'est pas libre...


Quand les parents sont en désaccord, c'est un boulevard béni pour l'enfant qui peut nourrir ce désaccord afin de faire tout ce qu'il veut, devenir le mâle dominant, prendre le pouvoir, la place de l'adulte... le rêve de sa vie ! Il est important que les parents s'en rendent compte et réalisent que les sujets de dispute tournent souvent autour de l'enfant.


En cas de séparation, il-elle a le pouvoir. C'est difficile d'accepter cette idée, on pense que l'enfant souffre mais c'est notre souffrance que nous ressentons à travers lui. On le regarde comme un "pauvre chéri", mais c'est nous "le pauvre chéri".

Lui il va très vite trouver son équilibre et profiter de tous les avantages de la situation. Rappelons-nous qu'il est perspicace et qu'il ne lâche rien...



"J'ai 9 ans et si je n'ai pas appris de limite, je n'ai pas de repère et des fois je ne sais plus. J'ai l'impression que rien ne marche, que ça ne fonctionne pas. Maman elle me dit que je vois tout en noir. Mais c'est juste que je ne sais pas moi ce que je peux faire, ce qu'il faut pas faire, du coup je fais toujours faux. Et ça marche pas...

Alors je m'endurcie parce que je me sens faible, je me bagarre à l'école, je répond à maman."



Et ici on pense aux zones de non-droits dans des banlieues difficiles où des jeunes fragilisés sont recrutés dès l'âge de 9 ans, utilisés par des adultes qui leur donnent ce cadre qu'ils attendent, ce chef qui les rassure et qui les guide.

"Mettre des limites c'est être bienveillant", cette parole est plus vraie que jamais... Mais pour donner des limites nous devons nous-même, parents, en avoir car rappelons-nous que l'oeil de Moscou investigue et nous connaît bien !


Entre 5 et 9 ans, l'enfant découvre donc l'autonomie puis l'indépendance et pour l'accompagner dans cet apprentissage les parents doivent être forts ensemble, même s'ils sont séparés. La cohérence entre les parents et la rigueur éducative donnera de la force à l'enfant car il se sentira soutenu dans un cadre aimant.

Cette recherche de structure va avoir encore plus d'importance pour lui-elle avec l'arrivée des hormones... mais nous verrons cela dans un prochain épisode.









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